La mobilité pendulaire, c’est quoi ?
En géographie sociale, la mobilité pendulaire désigne « les déplacements quotidiens de la population pour des motifs de travail et/ou études ». On peut également parler de ‘déplacements pendulaires’. Ce trajet particulier et régulier qui relie deux lieus précis n’est pas sans rappeler le balancement d’une pendule [voir schéma ci-dessous], ce qui explique la provenance des termes mobilité pendulaire.
Dans cet article, votre équipe PROXYGENE déconstruit la mobilité pendulaire afin de bien comprendre les spécificités de ce déplacement si atypique.
Qu’est-ce que la mobilité pendulaire ?
La mobilité ou migration pendulaire correspond au phénomène de déplacement que des actifs (en emploi, formation ou étudiants) réalisent quotidiennement pour se rendre sur leur lieu de travail depuis leur lieu de domicile, dans le sens aller comme dans le sens retour. Certains répètent ces déplacements tous les midis ou lors d’une pause repas également.
- Ce qui caractérise un déplacement pendulaire par rapport à un autre type de déplacement est la régularité de ce déplacement qui a lieu a minima 2 fois par jour travaillé, en général durant 5 jours par semaine.
Comment est né le déplacement pendulaire?
On retrouve l’origine du déplacement pendulaire en regardant et en analysant l’éloignement constant des distances entre le lieu de vie des actifs et leur lieu de travail ou école. On constate aujourd’hui des phénomènes dits « de distanciation » entre les zones d’attractivité, qui représentent des bassins d’emploi particulièrement importants attirant les travailleurs, et les zones résidentielles. Ces phénomènes poussent alors les actifs à réaliser quotidiennement des trajets de plus en plus longs et à des horaires souvent rapprochés des horaires de déplacement des autres conducteurs.
Quelles sont les problématiques directement liées à la mobilité pendulaire ?
Comme de plus en plus d’usagers empruntent de plus en plus les mêmes routes aux mêmes horaires pour réaliser leurs déplacements pendulaires alors cela entraine l’apparition d’un certain nombre de difficultés pour les conducteurs. Parmi les problématiques liées directement à la mobilité pendulaire, on retrouve notamment une densification du trafic routier, ce qui crée des bouchons mais aussi des ralentissements ainsi qu’un fort taux de remplissage des espaces de stationnement dans les zones d’activité « aux heures de pointe » c’est-à-dire pendant le temps de présence des actifs sur leur lieu de travail. On retrouve la même problématique sur les espaces de stationnement résidentiels lorsque les actifs retournent à leur domicile.
La mobilité pendulaire est également une des causes d’une problématique environnementale puisqu’une augmentation de la pollution est directement liée à ce type de déplacements. Aussi, la pollution générée par les déplacements pendulaires a un impact négatif sur la santé des usagers sur le long terme puisque ceux-ci s’y retrouvent confrontés quotidiennement et pour chaque trajet de mobilité pendulaire.
Déplacements pendulaires vs. Déplacements triangulaires
Un triangle ayant trois côtés, on différencie les déplacements triangulaires des déplacements pendulaires lorsque l’on rajoute un déplacement récurrent vers un tiers-lieu durant le trajet devant le mener de son lieu de travail à son lieu de résidence ou inversement. Le tiers-lieu peut-être le passage dans un commerce (ex : boulangerie, bureau de tabac etc…) ou bien un lieu de loisirs (ex : salle de sport, piscine etc.) ou même encore un lieu où sont déposés les enfants (ex : garderie, crèche, école, nounou etc.). Dans tous les cas, un tiers-lieu est considéré comme tel à partir du moment où le trajet pour s’y rendre est suffisamment régulier pour qu’il mérite d’être souligné à tel point que ce nouveau point de passage quotidien augmente le temps que passe quotidiennement chaque usager sur les routes.
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